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La reconstruction de l'Hermione

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• L'Hermione, La Fayette et l'Amérique

"La frégate que le Roy m'a donnée", ainsi que l'écrit le marquis de La Fayette est l'Hermione, achevée en 1779 à l'Arsenal de Rochefort. Elle est affectée par le cabinet royal de Louis XVI à la mission secrète dont est chargé notre héros et qui consiste à prévenir George Washington de l'imminente arrivée de renforts militaires et navals français destinés à lui prêter main-forte dans la révolte des Insurgents américains contre le tyran britannique.


La Fayette

Ce n'est pas par hasard que La Fayette se trouve investi par Vergennes, ministre des affaires étrangères de Louis XVI d'une telle mission. Bien qu'aristocrate et allié, par mariage, à la puissante famille des Noailles, La Fayette a eu un parcours intellectuel, philosophique et moral très profondément marqué par l'ère des lumières. En dépit de sa jeunesse, il s'est trouvé très tôt impliqué dans le formidable bouillonnement d'idées qui marque l'époque des encyclopédistes, des philosophes et des penseurs du XVIII° siècle. Un tel courant d'idées se trouvant, à son époque, tout particulièrement représenté au sein de la naissante Franc-Maçonnerie spéculative, ordre initiatique traditionnel, il était logique que La Fayette en devînt l'un des plus enthousiastes représentants.

A ce titre, et dans le sillage de son maître à penser, l'abbé Raynal, illustre Franc-Maçon de la célèbre Loge "Les Neuf Soeurs", La Fayette devient rapidement, en raison de ses principes maçonniques, l'un des champions français les plus ardents de la cause de l'indépendance américaine. En ce domaine, il se trouve, si l'on peut dire, en terrain "fraternel".

En effet, l'une des caractéristiques historiques de l'histoire de l'indépendance américaine est qu'elle a été l'oeuvre exclusive de Francs-Maçons. Qu'il s'agisse de la fameuse 'Boston tea-party', organisée par la Loge "Saint-André" de Boston, des rédacteurs réunis autour de Jefferson pour rédiger la "Déclaration d'Indépendance", tous Francs-Maçons, ou encore des cabinets civils ou militaires qui ont assisté George Washington tout au long de cette période, tous les épisodes de cette lutte des 'Insurgents' sont marqués au coin de l'influence de l'Ordre maçonnique.

L'histoire culmine, bien évidemment, par la scène de la capitulation du général en chef des forces britanniques à Yorktown, Lord Cornwallis (lui-même Franc-Maçon) qui remet son épée à un état-major d'officiers américains et d'officiers volontaires étrangers ... tous Francs-Maçons, sans exception.

On peut imaginer, sans difficulté, que la relation franco-américaine, à cette époque, se trouvait singulièrement facilitée par les liens personnels tissés par de tels protagonistes, animés par un idéal commun laissant espérer la fondation d'un état humaniste idéal. L'histoire subséquente a toutefois posé quelques bémols à une telle vision irénique.